La mairie va procéder, courant mars, à l’abattage de six arbres dans le centre-ville et alentour, avant d’en replanter aux mêmes endroits pour compenser la perte de ces sujets dits « malades ».
Vous avez peut-être aperçu, en juillet 2023, dans les rues de Mer, quelques personnes en orange tapoter des troncs d’arbres avec un marteau. Pas d’inquiétude, vous n’avez pas rêvé : il s’agissait d’un travail préparatoire à l’établissement d’un diagnostic visuel et sonore sur cent arbres répartis dans la commune. Le but ? Désigner les sujets « sains », d’un côté, et ceux nécessitant des travaux d’entretien, voire d’abattage, de l’autre.
Pourquoi « visuel et sonore » ? Dans un premier temps, il s’agissait de repérer les « symptômes » extérieurs traduisant d’éventuels défauts de l’arbre, risquant de l’affaiblir à plus ou moins long terme (champignons, cavités, fissures…). Dans un second temps, les experts dépêchés sur le terrain ont dû réaliser, avec un maillet, de légères frappes répétées sur tous les organes accessibles de l’arbre, produisant un son au contact du tronc. L’idée étant de détecter et localiser la présence d’une faiblesse mécanique interne (altérations, cavités…).
Enjeux phytosanitaires et de changement climatique
Et dans son diagnostic rendu en juillet dernier, ONF Vegetis, une filiale de l’Office national des forêts, a conclu à l’abattage de sept arbres malades, dont trois « en direct ». C’est-à-dire qu’ils seront coupés à la base et tomberont d’un seul tenant afin d’être débités au sol. Pour les autres, l’aire d’abattage étant trop restreinte, ce qui rend impossible un abattage direct, ils seront « façonnés » progressivement par tronçons.
Les travaux d’abattage doivent avoir lieu courant mars et se tiendront, notamment, au parc de la Passerelle et sur la place du 11 novembre 1918. Il y avait des tilleuls à cet endroit ? La mairie s’est engagée à planter trois arbres de la même espèce. Idem pour les autres sujets diagnostiqués « sans avenir » : la commune entend planter des arbres qui prennent en compte les enjeux phytosanitaires et de changement climatique.
Elle œuvre ainsi, non seulement, pour la sécurité de ses administrés, mais également pour la préservation de la biodiversité.